Une butte très productive !
Ci-dessous : retranscription de la vidéo
Voici des nouvelles de ma butte tomates / radis / carottes / salades. J’avais semé les radis et les carottes en même temps, sur 6 rangs pour les carottes, et 4 rangs pour les radis avant de planter les tomates, puis les salades sur le bord. On aperçoit les salades qui commencent à être ombrées par les radis, mais les radis arrivent à maturité et les carottes commencent à naître. Donc je vais faire la première récolte de radis alors que jusque là il n’y a eu aucune opération. Ni désherbage, ni éclaircissage des radis. On peut voir que les tomates sont en fleurs, alors qu’en se rapprochant du bas, on va pouvoir récolter les premiers radis. Ce qui va donner de la place aux carottes (et aux salades). On peut même voir ici les premières tomates. Je profite de la récolte de radis pour désherber un peu ce qui dépasse et ce qui pourrait gêner. Ici un peu de liseron. Là un pieds de tomate qui avait poussé naturellement, et c’est tout.
Quand l’ensemble des radis aura été récolté, les carottes auront plus de place et commenceront à avoir besoin d’un peu plus de lumières. Les tomates à ce moment là seront beaucoup plus grandes et pourront alors être effeuillées en bas. On reviendra sur cette butte quand elle sera un peu plus avancée.
Voir l’évolution de cette butte
Jérôme BOISNEAU / Permaraicher
Comment cultiver ses pommes de terre sous paille
Bonjour et bienvenues sur la chaine des permaraichers ! Aujourd’hui, plantation des patates. On est au printemps, début Avril, il fait très chaud dans la journée, et encore froid la nuit. C’est le moment de planter les patates. A l’automne dernier j’avais préparé la prairie en posant en couche épaisse un mélange de fumier frais de centre équestre et de paille déclassée. Entre 20 et 30 cm d’épaisseur. J’y ai placé une bâche noire, une bâche d’ensilage, il y a un mois environ, et aujourd’hui on l’a enlevée pour pouvoir planter les patates. On se retrouve avec une étendue bien désherbée. Quelques vivaces essaient malgré tout de pousser. Dessous, comme on peut le voir, c’est propre, prêt à planter. Et on trouve même quelques petits habitants qui travaillent pour nous. Avant de planter les patates, j’enlève rapidement avec le croc l’excédent de fumier.
En prévision d’une éventuelle irrigation, avant de planter les patates, on va poser du T-Tape. Et pour apporter l’eau dans ces goutte-à-gouttes, j’utilise des rampes. On les pose au début de la planche de patates. On viendra y mettre le goutte-à-goutte, puis les pommes de terre. On a ensuite recouvert les plants de 20 cm de foin, au travers duquel les patates vont sortir sans problème (Edit : il faut plutôt compter 30cm de foin ou de paille pour être sûr de ne pas avoir de pommes de terres qui verdissent).
Nous voilà au mois d’Août, et les feuilles de pommes de terre sont fanées, enfin seulement depuis une semaine pour les plus tardives. Je vais donc profiter d’une journée ensoleillée pour faire la récolte. Je suis une tige de pommes de terre, j’écarte le mulch, et je ramasse.
Maintenant que la récolte est terminée, il faut tout de suite recouvrir le sol, pour garder l’humidité au sol, nourrir ses habitants, et le protéger de la pluie et des UV. J’avais posé à proximité des balles de foin, qu’il « suffit » maintenant de dérouler dessus.
La récolte est finie, et pesée. Sur chaque rang j’avais planté environ 2,5 Kg de plants et j’ai récolté 25 Kg par rang. Au niveau du calibre, il y a de tout, et je vais devoir trier la grenaille des plus grosses. Il y a aussi pas mal de patates qui ont verdies – environ 10% – parce qu’à la plantation je n ‘avais pas assez recouvert de foin. Il faut donc vraiment pas hésiter sur l’épaisseur.
Et pour la prochaine plantation de pommes de terre, il faudra dès cet automne préparer un autre endroit pour qu’il soit prêt au printemps.
PS : les pommes de terre qui ont verdies, sont devenues riches en solanine, donc toxiques. Il ne faut pas les consommer. En revanche, je les ai conservées pour en faire mes futurs plants, pour l’année suivante. Rien ne se perd !
Jérôme BOISNEAU / Permaraicher
Mes légumes bio sont-ils végans ?
Ou plus exactement « un végan peut-il manger mes légumes ? »
J’ai grandi avec le principe que la viande était l’élément central d’un plat. Tout le reste n’était qu’accompagnement. Puis, il y a une quinzaine d’années, j’ai évolué vers une alimentation peu ou pas carnée, en devenant flexitarien. C’est ensuite que j’ai choisi de devenir paysan pour – entre autre – produire de meilleurs légumes et fruits que ce que je trouvais dans le commerce et sur les marchés.
Depuis je rencontre régulièrement des gens aux régimes variés : omnivore, flexitarien, végétarien, végétalien ou végan. Et c’est en discutant avec l’un d’eux que j’ai pris conscience que mes légumes n’étaient sans doute pas végans !
Le véganisme en 2 mots
Vous trouverez facilement des définitions plus complète que celle-ci, mais pour faire court : « le véganisme est un mode de vie consistant à ne consommer aucun produit issus des animaux ou de leur exploitation« . Comme mes fruits et légumes sont produits et récoltés à la force de mes petits bras, et sans traction animale, ça devrait aller, mais…
La fertilité des sols en agriculture biologique
La fertilité des sol en bio est assurée de plusieurs manières :
- jachère, ou jachère pâturée – assez rare aujourd’hui,
- rotation avec engrais vert de légumineuses
- apport de compost et/ou mulch végétaux
- apport d’engrais organique du commerce
Et de nombreuses variantes de ces 4 techniques. Mais en France (ailleurs je connais beaucoup moins bien, donc je n’en parle pas), chez la très grande majorité des maraichers bio, on utilise des engrais organiques.
C’est quoi un engrais organique ?
Derrière ce joli mot « organique » se cache une définition simple : « issu du vivant » , et une longue liste dite « annexe 1 du règlement AB« . Ces engrais peuvent être constitués de poudre d’algue, de tourteaux végétaux, mais le plus souvent ils contiennent aussi des « déchets d’abattoirs » (sang séché, poudre de corne ou d’os, viande hydrolysée, etc). Dans la pratique, chez tous les maraichers bio que je connais, on retrouve des sacs d’engrais organiques. Personnellement j’en utilise aussi. Peu, et rarement, car je gère ma fertilité surtout grâce à des apports de fumier du centre équestre voisin. La majorité des légumes bio sont donc produits grâce à des déchets (transformés en engrais) ou co-produits (fumiers frais ou compostés) issus de l’exploitation animale (élevage pour l’alimentation ou les loisirs). Alors sont-ils végans ? D’après la définition citée au début : non.
En revanche, les légumes produits en agriculture conventionnelle (non-bio) poussent le plus souvent grâce à des engrais minéraux, issus soit de carrières, soit de l’industrie (synthèse de l’azote de l’air par exemple). De ce point de vue, ils respectent donc la définition du véganisme.
Végan et bio sont incompatible ?
Mince alors ! on ne peut donc pas être végan et manger bio ? Si. Techniquement c’est faisable en gérant la fertilité des sols uniquement pas des engrais vert et des apports de matière organique 100% végétale, mais il faut savoir qu’aujourd’hui, chez la plupart des producteurs bio, (céréales, fruits, légumes) ce n’est pas le cas. Mais les choses bougent, et je croisent de plus en plus souvent des agriculteurs qui s’organisent et se forment afin d’éviter – pour des raisons éthiques ou économiques – d’avoir recours aux engrais organiques.
Vous êtes producteurs et vous n’utilisez aucun produit issu de l’exploitation animale ? Faites-vous connaitre ci-dessous dans les commentaires en expliquant vos pratiques. Et si vous êtes végans et que vous découvrez un peu le dessous des choses, n’hésitez pas à partager cet article et à réagir dans les commentaires.
Jérôme BOISNEAU / Permaraicher
Crédit photo 1: Ella Olsson
Crédit photo 2 : Jérôme Boisneau
La dernière visite guidée
Pour ceux qui n’ont pas pu venir à la dernière visite guidée, ou qui veulent avoir un bref aperçu avant de venir à la prochaine, voici un résumé en vidéo :
— Et ci-dessous, une retranscription de ce qu’on entend dans cette vidéo —
Merci à tous d’être venus. Je vais commencer par un tout petit rappel de ce qu’est la permaculture…Bill Molisson c’est un des 2 fondateurs avec David Holmgren de la permaculture…
Témoignage 1 : « Ça fait plusieurs mois que je suis Jérôme sur internet et sur Facebook… »
Témoignage 2 : « J’ai atterri sur le site de Permaraicher.com par hasard. J’ai trouvé les vidéos sympas. J’ai lu un petit peu. Et puis j’ai vu qu’il y avait une visite aujourd’hui… »
Témoignage 3 : « On est venue ici pour avoir un aperçu de ce que c’était la permaculture… »
Témoignage 4 : « On venait pour se renseigner, voir comment on pouvait faire. Voir en vrai ! »
Les pommes de terre
Ici il y a 6 mois c’était une prairie comme celle sur laquelle vous marchez. J’ai donc couvert le sol, nourri les vers de terre (et tous les autres) et au printemps j’y ai posé des pommes de terre, et j’ai refermé juste avec du foin. Et la patate elle est en train de pousser là, vous en voyez….(tous les détails sur la vidéo « comment cultiver ses pommes de terre sous paille« )
Le verger
Je vais avoir des poules pondeuses. Les poules profiteront de l’ombre des arbres, profiteront des fruits trop mûrs ou pourris qui vont tomber au sol. Elles vont les manger. Les fruitiers attirent aussi beaucoup d’insectes comme le carpocapse qui va pondre dans la pomme…mais s’il y a des poules…ça nourri la poule et ça brise le cycle du carpocapse. C’est un système où on augmente la mixité, avec en plus d’une production supplémentaire, des résultats bénéfiques (pour chaque production).
La terre
J’enlève le paillage, on retrouve le sol, et là on peut observer que plus c’est en haut, plus c’est noir. Plus c’est en haut moins c’est tassé. Et plus c’est en bas plus c’est dur.
La serre
Plutôt que de faire des rotations, je fais des associations. Si vous regardez sur ce rang, c’est des poivrons… plantés au milieu des oignons. Quand les poivrons vont grandir, les salades auront fait leurs fleurs et leurs graines et je les couperais. Du coup les poivrons auront plus de place.
Cette planche de culture, c’est une association que j’aime beaucoup. Avant de planter les tomates, je sème des carottes. Par dessus je sème des radis. Puis je plante les tomates. Sur le coté, je plante des choux. Je fais tout ça le même jour. (voir les détails dans cette vidéo « une butte très productive« )
Les outils
On plante ça dans la terre, on prend le plant, on ouvre, on le jette (le plant), on le retire (le plantoir), on tasse un peu et on passe au suivant.
Témoignage 1 : « c’est juste génial. On a juste envie de faire pareil… »
Témoignage 2 : « Quand on voit quand il met sa fourche dans la terre et que ça s’enfonce sans effort, comparé à juste la parcelle à coté, on comprend bien que c’est judicieux »
Témoignage 3 : « c’est impressionnant quoi. Avec des petits bras, pas de machines, voilà, ça pousse, c’est bien, c’est une belle philosophie de la vie »
— Fin de la vidéo —
Merci à tous ceux qui étaient venus ce jour là; et particulièrement à ceux qui ont témoigné face à la caméra de Marco et Flo (voir leur blog sur la construction de leur tiny-house).
Jérôme BOISNEAU / Permaraicher
Faut-il tailler les tomates ?
C’est l’éternelle question de nombreux jardiniers et maraichers, et qui fait d’ailleurs souvent débat ! J’ai longtemps laissé mes plantes se débrouiller toutes seules. Puis j’ai essayé de tailler. Aujourd’hui, je taille tout (sauf les tomates à port déterminé – buissonnant – qui ne se taillent pas).
Edit : suite à de nombreux commentaires (soit ci-dessous soit sur Facebook) je me permets d’ajouter cet « encart » pour préciser que la taille dont je parle ici ne concerne que la suppression de ce qu’on appelle communément des gourmands, c’est-à-dire ces petites pousses qui démarrent à la base des feuilles, et qui vont former à leur tour de nouvelles tiges (dites secondaires). Il existe d’autres façons de tailler que je ne pratique pas. Que tous ici en soient remerciés.
Le jardinier et le pied de tomates n’ont pas le même objectif
Mon objectif principal est de produire des tomates qui sont bonnes (au goût), mais il faut aussi – objectif secondaire – qu’elles produisent beaucoup, tôt dans la saison, qu’elles prennent le moins de place possible (dans la serre, les m2 sont encore plus optimisés qu’en plein champs), et que j’y passe le moins de temps possible (tout compris, du semis à la vente en passant par la taille, l’irrigation, la récolte etc). Dis comme ça, on pourrait trouver mes objectifs un peu « productivistes », avec les dérives potentielles en embuscades. C’est pour ça qu’il faut toujours revenir à l’objectif principal : des tomates bonnes ! Si je trouvais un moyen de diviser par 2 le temps passé par Kg de tomates, mais qu’elles étaient seulement « moyennes », alors j’aurais tout perdu car mon objectif principal ne serait pas rempli. Pour autant, il ne faut pas oublier que si on veut tirer un revenu de la vente de légumes, alors il faut en produire beaucoup. Et donc y passer très peu de temps par Kg produit.L’objectif du pied de tomates est assez éloigné du mien. Lui, ce qu’il veut,
Prochaine visite guidée
Comme l’an dernier, pour tous ceux d’entre vous qui me suivez sur Facebook, ce blog ou sur ma chaîne Youtube, j’organise une visite guidée de mes jardins, serre, et verger-poulailler. Vous pourrez ainsi voir en vrai ce dont je vous parle sur ce blog, et découvrir de plus prêt comment travaille un maraicher en permaculture.
Alors pour tous ceux qui le veulent, rendez-vous le dimanche 15 septembre 2019, à Vic-Fezensac (Gers), à la ferme du Colibrì.
- 9h45 : accueil
- 10h : début de la visite guidée (brève introduction sur la permaculture, puis visite du verger-poulailler et du jardin)
- 12h : échanges autour d’un verre
La visite est gratuite. Venez nombreux ! Et parlez-en autour de vous.
Pas besoin de s’inscrire, mais vous pouvez m’aider à m’organiser en me disant si vous venez, et à combien de personnes environ, en commentaires, sous cet article. Merci d’avance !
Et pour avoir un petit aperçu, voici 2 vidéos des dernières visites : une au printemps, et une en été
Comment venir :
Pour venir au Colibrì, en venant de Vic-Fezensac, prendre direction “Riguepeu« .
Sortir de Vic-Fezensac, laisser la Gendarmerie sur votre gauche. Puis prendre la première route (goudronnée) à gauche environ 500 mètres après le centre équestre (si vous passez au-dessus d’un pont, c’est que vous êtes allé un peu trop loin…).
Une fois sur cette petite route, faire 400 mètres jusqu’à un panneau de lieu-dit « La Coste » et « La Garenne ».
Vous êtes arrivé.
La meilleure brouette au monde !
Quand on est paysan, on a souvent besoin d’un outil qui n’existe pas. Ou alors, pas exactement comme on le veut. C’est pour ça que beaucoup de paysans savent souder pour créer ou transformer des outils… ou aussi pour les réparer.
Mais voilà, j’ai beau avoir de nombreux talents ;-), je ne sais pas souder. Je pourrais apprendre, mais tout ce qui concerne la « ferraille » ne m’attire pas (pas du tout même). Aussi, quand j’ai vraiment eu besoin d’une brouette comme je n’en trouvais pas en jardinerie, je me suis tourné vers …internet ! Je n’y ai pas trouvé ce que je cherchais en français, alors j’ai cherché en anglais, et de fil en aiguille j’ai trouvé le concept de « garden cart » qui peut se résumer en 2 critères : « grand volume » sur « 2 grandes roues » .
Une brouette grand volume
Je l’ai adaptée à mes besoins en faisant faire la partie métallique – et ça a donné ça :
- Un grand volume adapté au transport de caisses de récoltes, compost, foin, paille, BRF, tontes etc
- des « petites » roues de brouette standard pour pouvoir mettre la caisse au dessus et diminuer ainsi la largeur de l’ensemble.
Malheureusement la structure en acier rend la brouette lourde (31 Kg tout compris) et le faible diamètre des roues ne facilite pas le « roulage ».
Alors je suis passé en mode « amélioration » pour me rapprocher grandement des
Pourquoi être « seulement » maraicher ?
Quand je me suis installé en 2009, c’était pour être maraicher. Mais il y avait aussi des bâtiments à construire (mini-maison, grange, serre, abris…) une famille à s’occuper (même si ma femme y consacrait déjà beaucoup de temps) et beaucoup à apprendre.
Très vite mon objectif d’être « seulement » maraicher a été transformé, et ce malgré les inconvénients qu’on verra plus bas, car à mon avis les avantages étaient bien supérieurs à tous points de vue. C’est comme ça que je suis devenu paysan en poly-perma-culture.
Les avantages économiques, techniques et humains
Auto-construire est très rentable
Bien sur il faut être manuel, et savoir apprendre un tas de métiers, mais en plus ça m’a rendu beaucoup plus autonome qu’avant. Pour vous donner une idée chiffrée, j’ai dépensé environ 12 000€ pour construire ma mini-maison (100% matériaux sains et écologiques, et isolation faite par un artisan) plus l’équivalent de 6 mois de travail à temps plein. Si j’avais tout fait faire, la facture aurais
Une butte très productive #3
Ci-dessous : retranscription de la vidéo
Bonjour, et bienvenue sur la chaine des permaraichers. Aujourd’hui, retour sur ma butte tomates – radis – carottes.
L’automne est bien installée, on est à la mi-novembre et on a déjà eu quelques gelées blanches ; Mais toujours pas de gel à l’intérieur de la serre. La production de tomates aubergine, poivrons, courgettes est vraiment en perte de vitesse et aujourd’hui on va sortir les pieds de tomates de la serre, et donc sous les pieds de tomates, on va trouver les carottes qui avaient semées en même temps que les tomates avaient été plantées.
Donc on se trouve devant la butte de tomates. Les tomates ont bien grandies depuis la dernière fois. On va avoir besoin de 2 outils pour les sortir : couper le pied avec un sécateur, et couper la ficelle (tuteur) avec un couteau. En guise de couteau j’utilise ceci, qui se met au doigt et du coup qui libère la main pour tenir aussi le sécateur.
Voilà, les tomates ont été enlevées. Reste à découvrir les carottes qui sont dessous.
Voilà la récolte de carottes. A bientôt
Jérôme BOISNEAU / Permaraicher
Basilic : comment le récolter pour qu’il reste magnifique tout l’été.
Bonjour, et bienvenue sur la chaine des permaraichers. Aujourd’hui, la récolte du basilic. Je suis devant le basilic qui commence à attendre la bonne taille pour la récolte. A partir du moment où il atteint une certaine taille, il va vouloir produire ses graines pour se reproduire. On détecte les bouquets floraux et toutes les tiges qui ont des bouquets floraux, on peut les récolter. A ce moment là on prends la tige et on descend jusqu’au pied. On repère les deux feuilles les plus basses et on coupe juste au-dessus. Au niveau des deux feuilles les plus basses, à l’aisselle des feuilles, il y a des bourgeons. Chacun de ces bourgeons va refaire des tiges, pour pouvoir continuer à faire des feuilles, et à la fin refaire des graines et se reproduire. On reviendra à ce moment là pour récolter
à nouveau.
Voilà, c’était la récolte du basilic. A bientôt !
Le jardin du printemps se prépare à l’automne
A l’automne, alors que les dernières tomates finissent de rougir au jardin, il faut déjà penser au printemps prochain. Car quand on demande aux vers de terre (et à tous leurs copains) de travailler pour nous, il faut leur laisser le temps. Ils savent préparer la terre bien mieux que n’importe quel motoculteur, mais ils le font beaucoup moins vite.
C’est pour ça qu’en ce moment je fais rentrer du fumier frais et très pailleux du centre équestre voisin, ainsi que